Mawndoé : Un artiste libre
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Mawndoé est un artiste singulier de la scène africaine, reconnu pour sa voix puissante et son engagement.
Originaire du Tchad, le jeune Mawndoé a choisi l’exil pour vivre son art.
Il se fixe comme sculpteur au Burkina Faso. Il façonne le bois et le fer avant de modeler rythmes et mélodies. En 2001, il cofonde Yeleen, l’un des groupes les plus influents du hip-hop ouest-africain.
Avec une ascension fulgurante, Yeleen, parcourt les scènes du monde, collabore avec de nombreux artistes et enregistre cinq albums. Leur succès est couronné par un Kundé d’Or, prestigieuse récompense en Afrique.
En 2011, un nouveau chapitre s’ouvre avec un premier album sous le nom de Mawndoé. L’année suivante, une résidence de création en France enrichit son univers musical et linguistique. Il poursuit alors son exploration artistique, entre composition, écriture et collaborations avec des artistes de divers horizons.
Doté d’une voix qui porte des émotions brutes et sincères, il écrit des textes empreints de poésie et de profondeur. Sur scène, il captive les publics de France et d’Afrique, où son talent est salué par une sélection aux Kora Awards. Les médias panafricains lui consacrent régulièrement interviews et reportages, témoignant de son impact artistique
Jusqu’en 2020, Mawndoé partage sa vie et sa création entre la Côte d’Ivoire, le Tchad, la France et le Burkina Faso. Parallèlement, il organise de grands événements culturels, tels que festivals ou tournées, tout en s’engageant activement aux côtés de jeunes artistes.
A partie de 2021, il se fixe définitivement au Tchad, non pas pour ralentir, mais pour ancrer encore davantage son engagement artistique et social. Porté par la conviction que l’art peut être un moteur de transformation, il développe des initiatives qui dépassent la simple création musicale.
Ne jamais se laisser définir
C’est refuser d’être enfermé par les attentes des autres ou même de ses propres certitudes. C’est refuser les étiquettes musicales ou les standards du succès.
C’est faire évoluer son art et ses projets au fil des expériences, toujours en mouvement. C’est refuser d’être réduit à une projection de l’autre, quelque qu’elle soit.
Libre et engagé
Lorsque le Covid fige le monde et suspend les projets, Mawndoé est au Tchad, où une rencontre inattendue avec des femmes potières donne une nouvelle dimension à son engagement « Au Nom de l’art ».
Si Mawndoé s’était déjà investi dans des actions solidaires, en construisant des puits ou en distribuant des denrées, il choisit ici d’aller plus loin en développant un concept d’économie culturelle locale.
Il fonde l’association Au Nom de l’Art et crée La Maison de l’Argile à Gaoui, un projet structurant qui englobe une biennale dédiée à l’argile, des expoteries, des randonnées artistiques, des rencontres culturelles et des formations pour cinquante femmes. Dans cette dynamique, il facilite l’obtention de certificats de naissance, de papiers d’identité et de comptes bancaires pour ces potières, tout en mettant en place un marché pour la distribution de leurs œuvres, leur offrant ainsi autonomie et reconnaissance.
Ses projets, en partenariat avec l’association française « Au Nom de l’Art » lui vaudront le soutien d’Accès Culture (Institut Français de Paris et Agence Française de Développent) depuis 2021.
Tout en poursuivant sa carrière artistique en parallèle et il ouvre un autre centre culturel « Au Nom de l’Art » à Bakara au Tchad.
Son centre est un lieu vivant où se croisent, jeunes, moins jeunes, personnalités civiles, artistes, observateurs engagés. En participant ou en y organisant leurs événements, ils intègrent la découverte de l’art comme moyen d’expression, de réflexion et de dialogue, faisant de ce lieu un espace où culture et engagement social et intellectuel se rencontrent et dialoguent.
Univers musical
Avant d’être musicien, Mawndoé était sculpteur, façonnant le bois et le fer avec une précision et une intensité qui imprègnent aujourd’hui sa musique. Sa voix, profonde et saisissante, porte les échos du désert et des chants ancestraux, traversant frontières et langues pour toucher au plus près des passions humaines.
Son univers musical est une fusion subtile entre tradition et modernité. Il mêle les sonorités arabo-sahéliennes aux rythmes d’Afrique centrale, teintés de blues et de soul.
Son art se nourrit des rencontres et de sa réflexion. Toujours en quête de nouvelles textures sonores, Mawndoé explore son univers, façonne sa musique et sculpte les mots.
Ses textes, à la croisée de la poésie et de l’engagement, évoquent l’exil, l’amour, la liberté et la résilience.
Il chante en français, en arabe et en m’gambaye, tissant des passerelles entre les cultures et les identités.
Seul à la guitare ou accompagné d’un groupe, il insuffle une atmosphère unique, avec une intensité brute et une énergie dynamique, captant immédiatement le public.
Son parcours, en perpétuelle évolution, témoigne d’une quête sincère et profonde. Bien plus qu’un musicien, il est un passeur de sens, un créateur de liens, un artiste qui sculpte les âmes à travers sa musique.
Des rythmes pour tous, une résonance intime pour chacun
Rythmées, dansantes ou empreintes de douceur et de mélancolie, les chansons de Mawndoé s’adressent à tous.
Le public les reprend en chœur lors de ses concerts ou les fredonne seul, comme emporté par leur résonance.
De nombreuses vidéos partagées sur les réseaux sociaux témoignent de ces instants portés par une émotion sincère et vibrante.
Certaines de ses chansons vont plus loin encore : elles parlent aux âmes, touchant des profondeurs où les mots deviennent écho.
Production musicale
Une discographie entre engagement et exploration
Depuis 2011, Mawndoé trace sa route en solo après cinq albums avec Yeleen.
Et il a produit plus de 70 chansons, des dizaines de clips et 5 albums.
Chaque disque est une étape, un pont entre traditions et modernité, où les sonorités arabo-sahéliennes rencontrent le blues et la soul.
Chantant en français, en arabe et en mgambaye, il aborde l’exil, l’espoir, la liberté et l’amour avec des textes puissants et une voix qui touche. Entre morceaux intimistes et rythmes envoûtants, sa musique, toujours en mouvement, séduit un public large et confirme son statut d’artiste incontournable.
À travers ses albums, il collabore avec de nombreux musiciens et explore de nouvelles textures sonores, mêlant instruments traditionnels et productions contemporaines.
Sa discographie reflète son évolution artistique, avec introspection et ouverture au monde, et témoigne d’un engagement constant pour une musique qui fait sens.
•DAARI (2011) : Entre doutes et urgence, est né son 1er album sous son nom
•Doum Pah (2013) Entre constats et remise en question, son deuxième album est réalisé à Montréal avec le groupe H’SAO en 2013.
•Ki Dan C (2014) : Entre rêves et passion, c’est son 3ème album qui est réalisé au Tchad en 2014
•Nemay (2017) Entre amour et liberté, son 4ème album est réalisé entre la Côte d’ivoire, le Tchad et le Burkina
•Au Nom de l’Art (2021) Et le retour à l’essentiel avec son 5ème album
