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Bienvenue à Maryse

 sa bio  : Maryse NGALULA

Née à Kananga, Maryse Ngalula y a passé la première partie de son enfance pour ensuite rejoindre Kinshasa. Maryse est le 8ième enfant d’une fratrie de douze, elle grandit entourée de musique : le chant de ses parents, choristes, et les guitares de ses frères…

Dès son adolescence, elle s’affirme, crée des textes, forge sa voix … Loin du n’dombolo, qui submerge les ondes du Congo, elle rame à contre-courant et fait des choix artistiques audacieux. A la racine du Mutuashi, elle mêle des rythmes funky, des harmonies jazz, et cherche, toujours, ce qui réinvente la tradition.

Sa musique, elle la résume en deux mots, simples : « blues africain, soul music, musique de l’âme ». Guitare/voix pour seules armes, l’artiste dénonce la condition des femmes africaines, s’engage, l’air de rien : « Je ne suis pas vraiment militante, mais victime d’une certaine politique africaine et témoin de la vie parfois malheureuse des femmes, je suis indirectement incitée à dénoncer ce qui m’afflige… Mais ce n’est pas pour autant le thème principal de mes compositions. »

La qualité de son art lui vaudra plusieurs prix dans son pays, dont l’un l’emmène en Afrique du Sud, où elle reste sept ans, de 2002 à 2009. Elle y emporte le Prix « Découverte Francophonie 2004 » et le « Prix SABC Africa » et devient musicienne pédagogue dans le township de Soweto en donnant  des cours de résolutions de conflits dans de nombreuses écoles.

En 2010, au festival N’Sangu Ndji Ndji (à Pointe-Noire), elle fait une rencontre prédominante. Entre le saxophoniste de jazz français Jean-Remy Guédon –  et Maryse, c’est le coup de foudre… musical !   Elle crée un duo avec ce dernier en janvier 2010, suivi d’une tournée au Ghana en mars. En juillet 2010, elle est primée « Artiste du Cinquantenaire » par le Centre Wallonie-Bruxelles de Kinshasa.

En 2011, elle est lauréate du programme Visa pour la création de l’institut Français et en 2012, c’est la tournée des Instituts Français.

Décembre 2012 Maryse monte sa propre structure « AKACIA », pour la promotion et l’encadrement artistique des femmes congolaises. Juillet 2013 elle est primée comme Ambassadrice de la jeunesse congolaise à la nouvelle citoyenneté par l’UNESCO et YMCA Congo.

 

un bel article sur Ousseni SAKO

http://www.danseraparis.fr/la-danse-afro-contemporaine-selon-ousseni-sako.php

La danse afro-contemporaine selon Ousseni SAKO

Ousseni SAKO

Ousseni Sako, danseur-chorégraphe burkinabé, a découvert la danse contemporaine voilà plus d’une vingtaine d’années maintenant. Ses connaissances acquises auprès de personnalités telles que Dha Léon, Théodore Kafando, Alphonse Tiérou (danseur, chercheur et chorégraphe ivoirien), Irène Tassembedo (chorégraphe burkinabaise), Mathilde Monnier (chorégraphe) ou encore Seydou Boro (chorégraphe burkinabais) lui permettent de créer sa propre danse : une danse libre et métissée.

 

Dap.fr : Bonjour Ousseni Sako, quand avez-vous débuté la danse ?

Je danse depuis 1992. J’avais créé ma compagnie Kongo Ba Teria au Burkina Faso qui a beaucoup tourné en France, Europe et aux Etats-Unis avec laquelle nous avons gagné le 3e prix des Rencontres Chorégraphiques de l’Afrique et de l’Océan Indien en 2001.

J’ai également fait partie de la très renommée compagnie Salia nï Seydou avec laquelle j’ai eu plaisir à travailler pendant une quinzaine d’années. Nous avons fait des tournées à travers le monde.

Dap.fr : Avez-vous dansé dans les ballets classiques au début de votre carrière ?

Non. Par contre, pendant un an et demi j’ai fait partie du Ballet National du Burkina Faso dont la chorégraphe était Irène Tassembedo. Je suis parti, car c’était une danse qui ne me correspondait pas. Je me sentais bloqué et je suis une personne qui aime prendre des risques.

Dap.fr : Pouvez-vous nous expliquer la différence entre la danse traditionnelle africaine et la danse afro-contemporaine ?

La danse traditionnelle africaine est codée à la différence de la danse afro-contemporaine qui offre la possibilité, tout en s’inspirant de la tradition, d’ajouter un mouvement qui va transformer cette danse. Qui va la métisser.

Dap.fr : Donc vous enrichissez cette danse ! Qu’ajoutez-vous comme autres influences ? Du Hip-Hop par exemple ?

Oui, je fais ma création et j’y ajoute différents ingrédients. J’adore le mélange. Du hip-hop, pourquoi pas ! J’ai eu l’occasion de travailler avec de jeunes danseurs de hip-hop au Centre culturel d’Alger lors d’une invitation à animer un atelier. Je suis dans ce côté métissage : que ce soit du hip-hop ou autre chose. Je mets dans ma danse tout ce que j’ai appris afin de créer mon « truc » à moi. Dans ma danse vous pourrez voir quelque chose qui ressemble à un mouvement de hip-hop, mais que j’aurai transformé.

Dap.fr : On peut dire, en quelque sorte, que vous êtes un homme du monde qui s’inspire de ce qui l’entoure.

Oui, je prends tout ce que je peux faire. Si je peux mélanger toutes les couleurs de la danse, alors je mélange. C’est ce qui nourrit ma vision de la danse et me fait avancer. J’adore ce métier qui peut paraître fou aux yeux des gens. C’est émotionnel, c’est réel et c’est naturel.

Dap.fr : Vous me disiez que les mouvements de la danse contemporaine sont plus lents que dans la danse traditionnelle. Est-ce que cela signifie que l’on prend beaucoup plus le temps de réfléchir aux mouvements que l’on va faire ?

Pour moi, la danse contemporaine est quelque chose d’abstrait. C’est un langage qui permet d’exprimer beaucoup de choses. Même au niveau du corps lorsque tu fais un mouvement celui-ci a une signification.

Dap.fr : Quelle serait votre définition de la danse ?

La danse est quelque chose qui me fait du bien. En faisant sortir des choses, elle m’apaise et m’équilibre tout simplement.

Article publié le 17/07/2013

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